Les récentes modifications des droits de douane provoquent une vague de complexités auxquelles les marques et les distributeurs comme vous doivent désormais faire face. Ces annonces ont une incidence sur l’intégralité de vos activités, notamment sur les coûts d’approvisionnement, les stratégies de fulfilment et la structuration des prix. On constate également des répercussions sur les marchés, sur la confiance des consommateurs et sur l’économie mondiale.
L’environnement actuel est sur le point de transformer les opérations commerciales au-delà des frontières. Il est primordial de saisir les implications de ce nouvel environnement et de s’adapter de manière proactive afin de rester rentable et de garder la confiance des clients.
Qu’est-ce qui change ?
Depuis le 5 avril, des droits de douane de base à hauteur de 10 % sont appliqués sur toutes les importations n’étant pas incluses dans l’ACEUM en fonction du pays de fabrication.
Les surtaxes spécifiques à certains pays introduites le 9 avril restent en vigueur, sauf pour la Chine, où une trêve de 90 jours jusqu’à la mi-août fait repasser l’ensemble des droits de douane au taux de 10 %.
Le 2 mai, le seuil de minimis de 800 $ pour les expéditions depuis la Chine et Hong Kong a été supprimé. Les colis de faible valeur sont désormais soumis à un taux de droits de douane ad valorem de 54 % ainsi qu’à des frais postaux de 100 $ par article, avec une augmentation prévue à 200 $ en juin suspendue. On ignore encore si les seuils de minimis pour les autres pays vont, eux aussi, être supprimés.
Les annonces récentes ne font aucune référence au programme de drawback des États-Unis, ce qui laisse les importateurs dans l’incertitude quant au remboursement des droits sur les marchandises exportées ultérieurement. Le Mexique et le Canada restent totalement exemptés de ces nouvelles mesures, à condition qu’ils respectent les règles d’origine de l’ACEUM, tandis que tous les autres pays sont soumis à la base universelle de 10 % ainsi qu’aux surtaxes encore en vigueur.
Sur le plan des représailles, les droits de douane des États-Unis et de la Chine d’avril ont été suspendus pendant 90 jours en vertu de leur accord du 14 mai. La taxe canadienne de 25 % sur les produits provenant des États-Unis reste inchangée, une nouvelle escalade étant encore possible. L’UE a ouvert des consultations publiques sur les contre-tarifs visant les automobiles, l’aluminium et d’autres produits américains, tandis que l’Australie s’est abstenue de toute mesure de rétorsion et que les petits exportateurs asiatiques n’ont généralement pas les moyens de réagir.
Quelle incidence ont ces nouveaux droits de douane sur les distributeurs d’e-commerce ?
L’évolution actuelle et future de l’environnement commercial ne fait aucun doute, mais quel est précisément l’impact de ces droits de douane, de ces représailles tarifaires et de cette suppression du seuil de minimis sur vos activités ? Vos activités peuvent être affectées par :
1. La hausse des prix franco dédouanés
Si vous faites appel à des fournisseurs chinois, vietnamiens et européens, vous constaterez une hausse des coûts d’importation en raison des nouvelles structures tarifaires. Vos marges risquent de baisser si vous n’agissez pas rapidement pour optimiser vos stratégies d’approvisionnement, de tarification et de fulfilment.
2. Des perturbations de la chaîne d’approvisionnement
La suppression du seuil de minimis de 800 $ signifie que les marques de DTC (vente en direct) qui comptaient auparavant sur l’expédition de petits colis provenant de Chine rencontreront des obstacles liés à la conformité, des délais douaniers, des frais inattendus pour les acheteurs lors du checkout, ainsi que des délais de livraison plus importants.
3. Une pression des prix et une hésitation des marchés
Les droits de douane augmentent généralement le prix des produits, ce qui peut réduire la demande et dissuader le développement à l’échelle mondiale. Certaines marques choisissent de retarder ou remodeler leurs plans de croissance aux États-Unis en raison de l’incertitude commerciale.
Comment s’adapter ?
L’incertitude est le mot qui caractérise le mieux la situation actuelle. Toutefois, cela ne veut pas dire que vous et votre marque êtes impuissants face à cette incertitude. Vous pouvez prendre certaines mesures pour vous protéger et protéger vos activités. Le vice-président des services commerciaux mondiaux d’ESW conseille de prendre les mesures suivantes :
Optimiser l’approvisionnement et la conformité commerciale : évaluez vos classifications de code SH et faites appel à de nouveaux fournisseurs ou développez vos activités sur des marchés exemptés de droits de douane, comme le Canada et le Mexique.
Modifier les stratégies de fulfilment : envisagez de déplacer vos stocks dans des entrepôts régionaux pour réduire l’impact des droits de douane américains.
Améliorer les stratégies de tarification : prévoyez d’éventuelles hausses de prix, tout en maintenant votre compétitivité grâce à des promotions et des offres groupées pertinentes.
Conclusion
Les modifications des droits de douane créent certes des complexités, mais c’est également l’occasion pour les marques de repenser leurs stratégies globales. En se tenant informés et en adoptant des stratégies de fulfilment pertinentes, en assurant la conformité commerciale et en mettant en place un approvisionnement diversifié, les distributeurs d’e-commerce peuvent réduire les risques et poursuivre leur développement dans cet environnement commercial en pleine évolution.
Contactez-nous pour découvrir comment nous pouvons aider votre marque à naviguer en ces eaux troubles.